Hippocrène
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 Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule...

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Le Démiurge
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Le Démiurge
MessageSujet: Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule...   Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule... EmptyLun 6 Mai - 23:14

Suzanne faisait très attention. Chacun de ses pas s'accompagnait d'un cliquetis de tasse et de son service à thé et elle n'aimait pas ça. Elle avait l'impression qu'elle allait tout faire tomber, encore. Habituellement, c'était Stéphane qui servait le thé. Mais Stéphane était dehors.

Le fou ! La petite servante en revenait, de dehors. Elle avait été cherché le policier et plutôt que d'attendre, ils étaient tout deux retourner sous la tempête. Elle, elle s'était séchée et, prenant beaucoup d'initiative, avait rapidement passé une serpillière sur le sol trempée et s'était changée. Luxe ! Elle avait même finit de préparer le thé ! Et maintenant, elle pénétrait dans le salon d'un élégant coup de fesse pour ouvrir la porte.

C'était une grande pièce tout en longueur éclairée par des baies vitrées ouvertes devant et sur un côté. Une longue table prenait un bon tiers de la pièce, entouré de chaises soigneusement rangées. Un autre espace était composé de coussin, sofa et pouf chic qui encerclait une cheminée où brûlait un authentique feu. Des armoires à vaisselle surtout là pour la décoration, le tout avec des meubles vieux, un papier peint étouffant, de l'avis de Suzanne, et vous obteniez le salon.

Un endroit qui respirait le luxe et le vieux. Le cosy, disait les connaisseurs, le raffinement ! L'authentique ! Oui, ils ne rêvaient que de ça, les clients d'ici. De vieux authentique et d'ancien. Elle soupira. Même le service à thé était ancien. Accédant enfin à la table, elle se déchargea de son fardeau avec un soulagement non dissimulé.

« Le thé et servit ! »

Car il y avait quelques personnes. Tous n'avaient pas encore répondu à la convocation de Stéphane et pour sûr que ça ne plairait pas à tout le monde, pensait la servante. Surtout que le vieux n'avait pas précisé pourquoi il convoquait les gens*...

Elle en eut un frisson.

Et dans un coin de la pièce, une horloge à balancier faisait avec zèle son travail. Tic. Tac.

*/!\ Attention, Stéphane n'a pas encore révélé pourquoi il convoquait les gens ! Personne n'est encore au courant de l'histoire du meurtre !


Dernière édition par Le Démiurge le Jeu 9 Mai - 18:41, édité 1 fois
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Navih
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Navih
MessageSujet: Re: Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule...   Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule... EmptyJeu 9 Mai - 18:16

    Le désastre. L'horreur. La fatalité. La chute. La décadence. Le cauchemar. La catastrophe.
    Ces choses que tu n'a jamais qu’effleurées du doigt et qui te semblait si lointaines. Tu te pensais intouchable, en sécurité. Tu te disais qu'aucune atrocité de la sorte ne te survivrai. Et pourtant, pourtant Eleanor. Pourtant en ce jour placé sous le thème de l'amour et du bonheur, ta vie a basculé.
    Au revoir l'insouciance et la sécurité des illusions. En ce jour, un événements marquant te laissera une trace sanguinolente sur l'âme. En ce jour, tu as perdu ton frère. Tu as terminé de le perdre. Il avait enclenché l'éloignement, provoqué ce vide entre vous il y a de cela plusieurs années. Il vous avait tournés le dos, à toi et tes tendres parents. Il avait choisi la facilité, la fortune, l'or, le clinquant, le luxe. Le luxe d'être détesté et détestable, entouré de gens que tu détestes. Tout ce qu'ils ont tu penses et tu sais qu'il ne le mérite pas. Alors tu les méprises. Et tu l'as méprisé. Tu a confirmé ce fossé entre vos deux vies. Et ces horribles gens ont finis de te l'enlever. Tu sais que tout est de leur faute. Ils étaient les monstres qui lui avait promis une femme, la lumière meurtrière. Et Nicholas était un papillon de nuit, un indésirable, comme toi. Pas assez fort résister à la tentation. Il s'est laissé prendre au piège. Il s'est rapproché de sa mort. Ils l'y ont amené. Il l'ont attiré vers sa chute. Alors, en bon papillon, aveugle, brisé par l'orgueil et la lumière, il s'est brûlé les ailes. Il n'a même pas eu la chance d'atteindre sa promise. Elle était l’appât, pas la récompense. Alors il a été consumé par les radiations. Il est mort en dehors de leur toit. Il croyait enfin faire parti de leur monde si prometteur. Et pourtant il est mort dehors. Sans eux. Au bord d'une rivière. Dans la boue. Et la misère.
    Ils ne sont que des menteurs. Des illusionniste de talent. Ils vous font croire que vous pourrait toucher leur or, leurs diamants, leur luxe. Le luxe d'être eux. Des monstres. Des tueurs de rêves. Des tueurs de bonheurs. Des tueurs d'insouciance. Des tueurs de vies. Ils ont tué ton bonheur. Ils ont tués ton insouciance. Ils ont tués ton frère. Et ils vont surement tués tes rêves.

    C'est pourquoi tu les regarde comme tu le fait. De la façon dont on regarde des meurtriers. Des meurtriers qu'on a laissé s'échapper. Des meurtriers qu'on ne punis pas. Les vainqueurs de l'injustice. Et toi tu es la perdante. Tu es celle que la justice punie. Pour ton innocence. Pour ton amour. Pour tes rêves. Pour ta vie.
    Tu es installée sur le rebord de la fenêtre. Derrière toi, les gouttes de pluies s'écrasent sur les grandes vitres. La nature pleur. Elle pleur pour toi. Pour toi qui ne veut pas laisser le bonheur de te voir endeuillé à ces tueurs. Ce serait un plaisir de trop à leur accorder. Alors tu écoutes la pluie. Tu l'écoute et la ressent. Tu la laisses pleurer pour toi. Tu la laisses emporter ton deuil. Tu la laisses te laver de ta culpabilité. Car, si tu l'avais relevé. Si tu ne l'avais pas laissé. Si tu ne l'avais pas fait basculer de l'autre côté du ravin. Si tu n'avais pas désespéré. Si tu n'avais pas eu peur. Il serait vivant. Tu n'as pas été assez forte. Alors tu culpabilises.
    Tu te sens mal. Tu as envie de partir loin. Te réfugier. Dans les bras de ton amant. Dans les bras de ses consolants. Dans les bras de la décadence. Dans les bras de la déchéance. Dans les bras de la divagation. Dans les bras des illusions. Dans les bras de la facilité.
    Mais tu restes contre ta fenêtre. Tu es obligée. On te la demandé. Alors, tu les dévisages avec mépris et haines. Ces gens. Confortablement assis dans leurs chics fauteuils et sofas. Ils jouent les affligés. Ils jouent les endeuillés. Ils jouent. Ils font croire. Ils illusionnent. Encore et toujours. Ils ne savent faire que ça. Dans leurs robes de haute classe, leurs chaussures chers, leurs colliers rutilants, dans leurs parfums arrogants. Ils agrippent la beauté à leur peau. Ils se savent enlaidies et souillés par leurs méfaits et leurs natures même. Alors ils achètent la beauté. Ils la portent. Ils la jalouses.

    Toi, Eleanor, tu ne voles pas la beauté. Tu l'as. Tu l'es. Tu te contente d'un jean haut et d'un t-shirt blanc, ample et tout juste asses long pour cacher la peau veloutée de ton ventre. Et de simples chaussure à talons. Tu ne veux pas leur montrer que tu es petite. Car tu es une grandes. A l'intérieur. Alors ces talons ne sont en aucun cas une tricherie semblables eux leurs. Ils sont une preuve. Ils sont une manifestation extérieur de la vérité intérieur. Tu ne les laissera pas croire que tu es inférieur à elles, ces ''grandes dames''. Tu ne l'es pas. Tu es Eleanor. Et elles t'ont brisés.

    Une femme sortant du lot s'avance. Alors tu daigne quitter les méprisables du regard pour le porter sur une personne le méritant vraiment. Suzanne. L'employée. Une bonne femme. Gentille. Vraie. Elle a bravé l’effroi et la tempête pour aller chercher l'inspecteur. Alors tu lui souris. Un sourire poli. Un sourire qui laisse transparaitre du respect et l'empathie. Un sourire qu'elle mérite et que ces Dames ne lui accorderont pas. Alors tu le fait. Alors tu la remercie d'une voix reconnaissante. Alors tu quitte ta fenêtre pour t'approcher d'elle. Tu te place du côté des gens de ton rang. Ceux qui se trouve du côté de la vérité et de la simplicité. Tu te sens plus proche de la seule Suzanne que de toutes ces Dames réunis. Tu regard tu lui implore de rester à tes côtés. Elle te rassure la bonne Suzanne. Son innocence et sa bonté te font oublier ton mal être. Comme une gentille tante. Avec elle tu te sens plus forte face à ces harpies. Alors tu lui demande d'une douce voix: « Vous resterez bien avec nous Suzanne. Vous avec besoin d'une pause. Il y a bien assez de thé pour nous toutes.» Et tu lances un regard de défis à ces femmes. Qu'elles s'opposent et elle auront ton courroux trop oppressé aux trousses.
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Colombine
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MessageSujet: Re: Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule...   Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule... EmptySam 18 Mai - 21:14


- Laissez-moi vous dire que je trouve cela inacceptable : se trouver convoqué et répondre à l'appel, comme de vugaires employés ou des jeunes sous tutelle ? Votre supérieur en sera informé, c'est sûr et certain.


Etc, etc. Madame Thérèse Lagrange était arrivée très courroucée dans le salon, où Suzanne servait le thé. Le thé, toujours le thé. La maîtresse de maison - un instant déchue de ses prérogatives - prit une tasse sans un mot pour la domestique, renfrognée : si l'on convoquait l'ensemble des invités comme cela, c'était que quelque chose n'allait pas et elle n'aimait pas cela. Dehors, le temps augurait de bien tristes nouvelles... Un retard ? Une maladie, peut-être ? Qui sait, l'on pouvait imaginer le pire. Une fois la tasse portée à ses lèvres, n'adressant qu'un vague sourire pincé à Mademoiselle Natrat, Madame Lagrange prit la parole devant tous les invités, l'air revêche :

- Puis-je savoir pourquoi nous avons été dérangés ?


C'est qu'on ne soustrayait pas impunément Madame Lagrange à ses occupations...
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Le Démiurge
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MessageSujet: Re: Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule...   Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule... EmptyLun 20 Mai - 16:25

Spoiler:

Suzanne avait sourit. Qu'on l'invite à prendre le thé, elle trouvait ça vraiment gentil. Gentil, mais pas convenable : elle travaillait ici, ce n'était pas le moment de prendre le thé. Alors, elle s’apprêtait à refuser l'invitation, enrobé de mille merci, quand la maîtresse des lieux avait parlé, sèchement. Mais la servante ne s'en vexa pas, considérant même Madame Lagrange dans son droit. Et elle, on lui avait dit de ne pas parler. De simplement servir le thé, pendant que les esprit s'échaufferaient, avait dit Stéphane. C'est que le Majordome n'avait pas expliqué le stresse qui en sortirait, d'être en plein feu nourrit !

Alors elle déglutie. Elle n'aimait pas mentir et ainsi, ne mentit pas :

« Oui Madame. Pardon Madame. C'est que... Je... je ne peux pas vous dire. »

Elle baissa piteusement la tête, se concentrant sur le thé. Vivement que Monsieur Falgier et le policier revienne !

Ce qu'elle ignorait, c'est que les fuites avaient déjà filé... Malheur !
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MessageSujet: Re: Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule...   Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule... EmptyMer 5 Juin - 10:34

Les choses allaient de mal en pis. Non seulement cette grue de Mademoiselle Natrat invitait la servante à prendre le thé (où se croyait-on... ?!) mais en plus cette dernière refusait de donner le motif de tout cela. Ca n'annonçait rien de bon... ! Thérèse fronça le nez, avec un air de mépris.

- Comment ça, vous ne pouvez pas le dire... ?

Et s'adressant alentours, soutenant le regard de mademoiselle Natrat - qu'elle ose broncher, celle-là ! :

- Et personne n'est au courant de rien, j'imagine... ?

Elle n'aimait pas cela, Thérèse, elle qui avait l'habitude de tout contrôler, de tout régenter. Quelque chose lui échappait, et cela lui déplaisait au plus haut point.
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MessageSujet: Re: Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule...   Chapitre Un Bis : Tic tac, faisait la pendule... Empty

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